1 février 2005
Derniere randonnée dans le Couseran
Dernière randonnée dans le Cousserans, la vallée fanée par la fin de
l'été s'étale devant moi comme un vieux grimoire jauni. Pages à pages
s'effeuillent les images. Nous montons dans la forêt d'hêtres
centenaires, les feuilles tourbillonnent sous nos chaussures. La pente
est rude, les odeurs de mousses et de bois décomposé parfument mes
narines. C'est un hymne de saveurs champêtres et forestières.
Le chemin usé se rappelle le temps jadis, ces mineurs en godillots chargés de provisions arpentant ces sentes en quête de métal précieux. La belle saison les voyait ployer sous le poids de sacs de minerais à 2000 m d'altitude.
Ca et là, les vestiges de ce passé miniers gisent, ultimes regards de la mémoire.
Un vieux pylône laisse perdre ses vieux câbles effilochés au sol, dernier pont entre les générations.
Nous sortons de la forêt et là saisis se dresse l'ancienne gare de téléphérique du Bentaillou.
Surplombant la vallée, érigée telle un pot d'échappement corrodé, balise éternelle, gardienne du temps. Comme une vieille ancre marine amarrée à la montagne, elle luit au soleil étendant ses mandibules pointées vers le ciel.
Un vieux vaisseau une nuit s'est échoué
Carcasse éventrée d'écume de jours
Rouillée elle tangue en rouleaux simagrées
Un cargo de ferraille, un vieux vaisseau
Pantin démantibulé, aveugle et sourd
Immobile il s'oxyde en écailles joyaux
Un vieux vaisseau aux rames alcyonaires
Aubes chimères ,orbites de tes doigts gourds
Inaudible ulcère de l'horizon cimeterre
Steamer évaporé de l'instant présent
Sentinelle métallique détrempée de toujours
Trompette spectrale gardien du temps
Un vieux vaisseau un jour s'est échoué
Là haut, tout là haut.
Le chemin usé se rappelle le temps jadis, ces mineurs en godillots chargés de provisions arpentant ces sentes en quête de métal précieux. La belle saison les voyait ployer sous le poids de sacs de minerais à 2000 m d'altitude.
Ca et là, les vestiges de ce passé miniers gisent, ultimes regards de la mémoire.
Un vieux pylône laisse perdre ses vieux câbles effilochés au sol, dernier pont entre les générations.
Nous sortons de la forêt et là saisis se dresse l'ancienne gare de téléphérique du Bentaillou.
Surplombant la vallée, érigée telle un pot d'échappement corrodé, balise éternelle, gardienne du temps. Comme une vieille ancre marine amarrée à la montagne, elle luit au soleil étendant ses mandibules pointées vers le ciel.
Un vieux vaisseau une nuit s'est échoué
Carcasse éventrée d'écume de jours
Rouillée elle tangue en rouleaux simagrées
Un cargo de ferraille, un vieux vaisseau
Pantin démantibulé, aveugle et sourd
Immobile il s'oxyde en écailles joyaux
Un vieux vaisseau aux rames alcyonaires
Aubes chimères ,orbites de tes doigts gourds
Inaudible ulcère de l'horizon cimeterre
Steamer évaporé de l'instant présent
Sentinelle métallique détrempée de toujours
Trompette spectrale gardien du temps
Un vieux vaisseau un jour s'est échoué
Là haut, tout là haut.